Interview : Manuel Bernardo, Président de l’U.D. FMH du 08 (Revin) et Président National
Bonjour Manuel, depuis combien de temps fais-tu partie de la FMH ?
Mon premier contact avec la FMH remonte à 1987. A cette époque c’était encore la Fédération Nationale des Malades Infirmes et Paralysés. J’avais un enfant atteint d’un handicap et ma mère était en fauteuil roulant. J’avais besoin d’être informé des démarches que je pouvais faire. La FMH était déjà présente dans les Ardennes, je suis devenu adhérent.
Très vite, je me suis investi dans mon UD, il me tenait à cœur d’aider et la présidente à cette époque était âgée et peinait à trouver des bénévoles. Je tenais des permanences et participais à l’organisation de rencontres.
La présidente m’avait dit qu’elle souhaitait que je lui succède, lorsqu’elle nous a quittés, elle avait déjà fait toutes les démarches pour que je prenne la relève. En 1990, à mon retour de vacances, je suis devenu presque instantanément président. En 1994, je suis entré au Bureau de l’UD des Ardennes. Je recevais de nombreux courriers m’incitant à me présenter, au début je n’osais pas… puis je me suis lancé.
En 1996 j’étais conseiller national de la FNMIP et en 2004 je suis devenu membre du Bureau Fédéral suite à la réorganisation de la fédération devenue Fédération des Malades et Handicapés. C’est en 2006 que j’ai été nommé Président de l’ensemble de la fédération, animé par la volonté de faire bouger les choses.
Qu’est-ce qui, selon toi, différencie la FMH des autres associations ?
Je pense, comme la plupart des membres de la FMH, que c’est son caractère généraliste qui différencie la fédération des autres associations… Nous nous occupons aussi bien des personnes handicapées que des personnes malades, toutes maladies confondues.
Que souhaites-tu à la FMH ?
Je souhaite qu’elle puisse continuer à aider ses usagers, qu’elle perdure et aille de l’avant. Notre principal objectif est de continuer à se battre pour une meilleure qualité de vie des personnes malades et handicapées. Pour cela, nous avons besoin d’aide, en moyens humains et financiers. La conjoncture est telle que les associations peinent à obtenir des subventions et ce, malgré l’importance des services qu’elles délivrent. La FMH ne déroge pas à la règle et dépend à présent entièrement de la générosité du public. J’invite tous ceux qui visitent notre site, et ceux qui me lisent à nous apporter leur soutien.
J’ai également beaucoup d’espoir concernant l’entrée de notre association dans le dispositif d’accompagnement IDEAS.
Quelles difficultés rencontres-tu sur le terrain ?
Nous souffrons comme toutes les UD d’un manque de bénévoles. Je parviens à en avoir ponctuellement pour l’organisation d’événements et de manifestations, mais pour l’administratif et le fonctionnement de l’UD c’est difficile. Nous avons l’impression que les gens ne veulent plus s’investir, j’espère me tromper…
Quel événement attends-tu de pied ferme ?
Naturellement les élections municipales, dans le cadre de notre mission d’interpellation des élus. Et il va bien-sûr être question d’accessibilité…
Nous sommes conscients que les communes ont des difficultés financières, elles ne doivent pas pour autant cesser de travailler à rendre la ville plus accessible. Je pense notamment aux nouvelles constructions, notre UD reste vigilante et s’assure que tout ce qui est en cours de construction est bel et accessible. Je fais partie du Comité d’accessibilité de la ville, si tout le monde sait que les objectifs d’accessibilités ne seront pas atteints en 2015, pour ma part je pense que l’on n’y sera pas avant 2020.
L’accessibilité n’est pas le seul point que nous porterons à l’attention des élus mais c’est un sujet majeur.
Pour toi, quelles sont les priorités du national?
Il y en a beaucoup.
Si on en avait les moyens humains et financiers il faudrait créer en priorité des commissions finances, rédaction, revendication…
Merci Manuel pour cette interview !
Retrouvez toutes les informations concernant l’Union Départementale des Ardennes en cliquant ici