L’AJPP : pour votre enfant malade ou accidenté

Accidents, maladies ou handicaps peuvent frapper à tout instant ! Alors quand il s’agit de votre enfant, votre présence est indispensable. Interrompre son activité devient donc une nécessité pas toujours évidente. Mais heureusement pour vous, il existe une aide dédiée : l’ AJPP.

 
 

L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP)

Active depuis 2006, cette prestation familiale remplace l’ancienne APP. Elle permet entre autres de compenser les jours où votre présence est requise. En particulier, lorsque votre enfant est soudainement malade ou accidenté.
Votre emploi du temps comprenant alors une réduction/cessation de travail. Chaque jour ainsi employé, est indemnisé dans une limite de 22 Jours/mois. La durée de versement est quant à elle déterminée par la santé de l’enfant.
Cette dernière pouvant aller de 6 mois à 3 ans.

À noter :
– chaque parent peut faire une demande d ’AJPP !
– depuis 2014, tout bénéficiaire de l’aide est automatiquement affiliée à l’AVPF.

À tout ceci, peut s’ajouter un Complément Pour Frais. Ce dispositif, intervient en cas defrais de santé supplémentaire. Son montant s’élève en moyenne à 112,34 €/net/mois. Mais contrairement à l’AJPP, un plafond de ressources est ici imposé.
 
 

Les conditions à respecter

Vous avez déjà été dans cette situation ou l’êtes actuellement ? Sachez que pour accéder à cette aide, certains critères sont requis.

Pour le/les parents :
– être travailleur salarié ou non-salarié
– être agent de la fonction publique
– être demandeur d’emploi indemnisé
– être en formation professionnelle rémunérée
– voyageur représentant placier

Pour l’enfant :
– il doit impérativement avoir moins de 20 ans.
– il ne doit pas être en stage ou apprentissage rémunéré. Sauf si cet apport n’excède pas 55 % du SMIC, soit 670,45€/net/mois.
– disposer d’un certificat médical détaillé. Celui-ci doit être délivré par le médecin traitant. Il doit indiquer le besoin de présence parentale. Il inclut également la durée prévisible de cet accompagnement.

L’AJPP étant versé et encadrée par la CAF/MSA de l’enfant.
 
 

La démarche à effectuer

En premier lieu, la demande devra être envoyée à la CAF/MSA .

Celle-ci devra inclure :
– le formulaire cerfa correspondant sur le site service-public.fr.
– une déclaration de situation familiale (à actualiser et représenter chaque mois)
– le certificat médical détaillé de l’enfant
– un justificatif/attestation d’absence de l’employeur/organisme de formation.

Ensuite, la CAF/MSA transmet ces documents à son service de contrôle médical. Ce dernier devant livrer son verdict dans les 2 mois. Passé ce délai, l’avis attendu est automatiquement considéré comme positif.

L’AJPP prend alors effet au 1er jour du mois de la demande.

Depuis 2019, son montant s’élève :

Pour les couples : 43,92 €/jour
Pour les personnes seules : 52,08 €/jour

Au bout de 6 mois, un réexamen de la situation est demandé. Au cours de cette opération, l’aide peut ainsi être renouvelée. Pouvant aller jusqu’à maximum 3 ans.

Malgré tout, il est possible d’effectuer une nouvelle demande après cette période.
Notamment dans les cas où :
– la santé de l’enfant se détériore
– s’il est victime d’un nouvel accident
– etc.

À savoir : d’autres aides peuvent davantage correspondre à votre situation. Comme par exemple : l’AEEH ou la PCH. Attention cependant, car toutes ne font pas bon ménage !

Pour l’ AJPP, mieux vaut éviter de la cumuler avec :
– l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)
– la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
– les congés maternité/paternité/maladies
– les allocations chômage
– les pensions de retraites/invalidités
– la Prestation partagée d’éducation de l’enfant(PreParE)
– le Complément de Libre Choix d’Activité (ClCa)
– l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH)
– etc.

Au final, l’ Allocation Journalière de présence parentale prend fin lorsque :
– l’enfant n’est plus convalescent ou à retrouvé son autonomie
– la période établie est dépassée sans avoir été renouvelée

Comme vous avez pu le constater, l’AJPP est une aide adaptée. Grâce à elle, la réduction
d’activité n’est plus une fatalité ! Votre enfant et votre famille pourront alors pleinement
compter sur vous.
 
 
Myriam GAUCHE,
Rédactrice FMH Bénévole

 
 

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