AJPA : votre rôle de proche aidant enfin reconnu !
C’est l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA). Qui peut la percevoir ? Sous quelles conditions ?
La Fédération des Malades et Handicapés vous éclaire.
En France, de nombreuses personnes accompagnent au quotidien un de leur proche en situation de dépendance
ou de handicap grave.
Depuis peu, ce “statut” d’aidant familial est reconnu par une nouvelle allocation journalière versée sous conditions.
Comment savoir si vous pouvez être considéré comme “aidant”?
Quelques exemples de situation :
– Vous accompagnez souvent votre voisine très âgée et non autonome à des rendez-vous médicaux, l’invitez à déjeuner régulièrement.
– Votre papa est atteint de la maladie d’Alzheimer et vous venez le voir continuellement, l’accompagnez à des séances de thérapie.
– Votre enfant est atteint d’une maladie génétique rare dégénérative.
Votre planning hebdomadaire est rythmé selon l’emploi du temps du malade ou de la personne handicapée que vous accompagnez.
Votre organisation est millimétrée. Vous pouvez vous sentir fatigué, la tête dans le guidon.
Votre qualité de vie est atterrée, bouleversée. La santé de vos proches, par amour, amitié, solidarité, prend le dessus…
Vous vous êtes reconnu ?
L’Etat vous reconnait aussi. Selon votre régime, demandez cette nouvelle aide financière à la CAF ou la MSA.
Pas de panique, la procédure est simple !
En un clin d’œil, voyez si vous pouvez en bénéficier. Puis en quelques clics, vous accéderez au formulaire de demande d’allocation.
Quelles conditions pour percevoir l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) ?
Pour la personne aidante
– Avoir un lien étroit avec la personne aidée (Conjoint(e), concubin(e), pacsé(e), ascendant(e), descendant(e), voisin(e), ami(e), etc.) ;
– Résider en France de façon stable et régulière ;
– Etre salarié du secteur public ou privé et avoir demandé un congé du proche aidant à son employeur, travailleur indépendant, stagiaire de formation professionnelle rémunérée, au chômage indemnisé, VRP ou salarié particulier employeur ;
– Réduire ou cesser son activité pour aider ce proche sans être rémunéré par ce dernier ;
– Ne pas percevoir des prestations, allocations ou indemnités non cumulables :(congés maternité, paternité, adoption, une indemnisation d’interruption d’activité ou l’allocation de remplacement pour maternité ou paternité, la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PrepParE de la Paje), l’allocation aux adultes handicapés (Aah), le complément et la majoration de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapée (Aeeh) versée pour l’enfant aidé, l’allocation journalière de présence parentale (Ajpp), l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (Ajap).
Pour la personne aidée
– Avoir un lien étroit avec la personne aidante (conjoint(e), concubin(e), pacsé(e), ascendant(e), descendant(e), voisin(e), ami(e), etc.) ;
– Résider en France de façon stable et régulière ;
– Avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80% reconnu par la MDPH ou un degré de dépendance déterminé par le Conseil départemental (évalué dans le groupe Iso-ressources GIR I à III)
Comment faire sa demande
d’Allocation journalière du proche aidant ?
– Faire une demande en ligne via une téléprocédure simple, sur le site de la CAF
– Faire une demande papier via le formulaire Cerfa n°16108*01
Montants
– 43,83 € d’allocation journalière si la personne aide sa conjointe ou son conjoint ;
– 52,08 € d’allocation journalière si l’aidant aide un ascendant ou descendant, un ami ou une personne de son entourage.
Durée du versement
– 22 jours max par mois civil ;
– 66 jours maximum au total pour l’ensemble de la « carrière » de l’aidant.
A noter :
L’allocation peut être versée à la demi-journée (excepté pour les demandeurs d’emploi).
L’AJPA ouvre automatiquement droit à l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) et est imposable (soumise au prélèvement à la source).
Amélie RICHARD,
Rédactrice Bénévole pour la FMH