Quelles aides financières pour s’occuper d’un parent malade ?

Lorsqu’un proche est malade, vous pouvez devenir aidant familial et lui porter assistance. Plusieurs moyens financiers existent alors pour être rémunéré ou dédommagé. Ces aides financières dépendent de l’âge, du montant des ressources ou encore de la santé de la personne aidée. Surtout, elles dépendent du lien qui vous unit avec cette dernière.

Quelles sont ces aides ? Comment les demander ? Quels types de congés demander à son employeur ? La FMH fait le point.


 
 

L’aide financière pour un parent âgé : APA

Il faut vous renseigner sur le statut du proche âgé à qui vous venez en aide : s’il est bénéficiaire de l’APA (Aide sociale pour les Parents en perte d’Autonomie), cette aide peut vous rémunérer en tant qu’aidant familial, sauf si vous êtes son conjoint, concubin ou partenaire de PACS.

Vous percevez alors un salaire qui vous fait bénéficier des droits sociaux attachés à la qualité de salarié, le parent âgé doit aussi respecter ses obligations d’employeur. Depuis 2016, le montant de l’aide peut aller jusqu’à 500 euros.

N’hésitez-pas à vous rapprocher de votre Conseil départemental.
 
 

L’aidant familial d’une personne handicapée : PCH

Les personnes bénéficiant de la PCH disposent de 5 aides dont une dite « humaine » afin de rémunérer ou dédommager l’aidant familial.

Le proche aidant peut être le conjoint, concubin ou partenaire de PACS. Le cas échéant, il ne doit pas être retraité et doit avoir soit quitté son travail, soit être passé à temps partiel pour assister la personne handicapée.

L’état de la personne aidée doit nécessiter une aide totale pour presque tous les actes essentiels ainsi qu’une présence constante ou presque due à un besoin de soins ou d’aide pour les gestes de la vie quotidienne. Par ailleurs, si l’aidant familial n’est pas le conjoint ou un enfant du proche aidé, il faut, pour l’employer, qu’il ne soit pas retraité et qu’il ait renoncé à travailler de manière partielle ou totale pour assurer cette prise en charge.

 
 

L’aidant familial d’un enfant handicapé : AEEH

Si vous assumez la charge effective et continue de votre enfant handicapé âgé de moins de 20 ans, vous pouvez bénéficier de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

Il s’agit d’une aide financière visant à contribuer à la fois à l’éducation de votre enfant et aux soins dont il a besoin. Ainsi, elle prend en compte le temps que vous devez lui consacrer en tant que parents du fait de son handicap.
 
 

L’aide ménagère à domicile

Plusieurs conditions doivent préalablement être remplies pour bénéficier de l’aide ménagère à domicile :
– Être âgé(e) d’au moins 65 ans (ou 60 ans pour les personnes reconnues inaptes au travail) ;
– Avoir des difficultés pour effectuer les principales tâches ménagères ;
– Ne pas bénéficier de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) et ne pas y être éligible ;
– Disposer de ressources mensuelles inférieures à 868,20 € pour une personne seule et à 1 347,88 € pour un couple.

Le montant de l’aide est estimé en fonction des revenus du bénéficiaire et versé par le conseil départemental.

Renseignez-vous auprès du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) ou de votre mairie.
 
 

L’aide pour s’occuper d’un proche invalide : la majoration tierce personne

Certaines personnes invalides peuvent bénéficier d’une majoration de leur pension d’invalidité à condition qu’elles ne puissent pas effectuer les gestes du quotidien seules. Cette majoration peut tout à fait servir à rémunérer un proche aidant.

Elle s’élève à 1.125,29 euros par mois et n’est pas imposable (montant revalorisé tous les ans).

Démarche : C’est la CPAM qui détermine si le proche aidé peut en bénéficier. Ainsi, en cas de question, prenez contact avec votre CPAM ou celle du proche que vous aidez
 
 

Quels types de congés demander à son employeur ?

Si vous êtes en activité et devez dégager du temps pour assister un proche âgé, vous avez le droit à des congés spéciaux sous conditions.

Le congé de soutien familial

Le congé de soutien familial est un congé non rémunéré octroyé à l’aidant familial pour assister un proche handicapé ou en forte perte d’autonomie. Il est de 3 mois, renouvelable jusqu’à un an maximum. Le contrat de travail est simplement suspendu pendant le congé.

Le congé de solidarité familiale

Ce congé de 3 mois, renouvelable une fois, est octroyé à l’aidant familial pour accompagner un proche dont le pronostic vital est engagé. Il est possible d’avoir recours à ce congé en continu ou en période d’activité à temps partiel avec un contrat de travail suspendu.
 
 
 

Plusieurs aides financières sont ainsi disponibles pour vous permettre de venir en aide à un parent malade. En fonction de votre situation, vous pouvez trouver le financement adapté à votre situation.

 
 
 
Clémence TOUCHE,
rédactrice bénévole FMH

 
 
 

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